Le nez et l'olfaction
Les fosses nasales constituent l'étage supérieur des voies respiratoires
: elles s'ouvrent à la fois vers l'extérieur (narines) et vers le pharynx
(narines internes, ou choanes). Elles ont une forme irrégulière due
à l'existence de trois cornets osseux, et communiquent par de petits
orifices avec les sinus des os avoisinants : frontal, ethmoïde, sphénoïde,
maxillaires.
La muqueuse qui tapisse les fosses nasales est riche en vaisseaux sanguins,
d'où sa couleur rose. Elle renferme de nombreuses glandes à mucus qui
la maintiennent constamment humide. Cette muqueuse réchauffe, humidifie
et filtre partiellement l'air inspiré.
A la muqueuse rose s'oppose la muqueuse jaune, à rôle sensoriel. Celle-ci
forme sur le cornet supérieur une tache de l'ordre du centimètre carré.
Elle est pauvre en vaisseaux et en glandes, mais elle contient les terminaisons
nerveuses du nerf olfactif
Cette zone olfactive est sensible à certaines substances solubles dans
le mucus nasal. Quand le mucus est rare (par temps sec), l'olfaction
est moins bonne. Quand, au contraire, le mucus est trop abondant (en
cas de rhume), l'odorat disparaît quasiment.
Cet odorat permet de contrôler l'air inspiré. En réalité, ce contrôle
est très imparfait : ainsi l'oxyde de carbone est parfaitement inodore.
De plus il est très variable d'une personne à l'autre et selon les circonstances
: par exemple il est augmenté lors de la grossesse et avant les règles
et diminué chez le fumeur ou avec certains médicaments.
D'autre part, l'odorat joue un rôle majeur dans la gustation, les aliments
sont plus sentis que véritablement goûtés.
L'inflammation de la muqueuse nasale (rhume) peut se communiquer aux
sinus voisins (sinusite). Chez les enfants ou chez les personnes qui
se mouchent trop violemment et ne prennent pas la précaution de souffler
d'une narine, puis de l'autre, l'infection gagne la trompe d'Eustache,
d'où elle peut atteindre l'oreille moyenne (otite) et même les cellules
mastoïdiennes (mastoïdite)
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